Insert Emoticons
A la grande surprise des opérateurs économiques, l'Etat a confirmé la mise en vigueur du système ACD à compter du 1er décembre, malgré ce qui a été convenu lors d'une réunion entre les autorités étatiques et les membres du secteur privé le 3 novembre dernier, que la mise en oeuvre du projet fera d'abord l'objet d'une concertation au sein d'un comité technique.
Ce système engendrera une hausse des charges à l'importation et une érosion de la compétitivité à l'exportation des produits de Madagascar. En effet, les membres de l'Association Professionnelle des Armateurs et Consignataires de Madagascar (APCM) ont annoncé que leur fret maritime international n'inclut pas la redevance ACD d'un montant fixé à 85 euros par conteneur. Cette redevance apparaît comme une surcharge additionnelle des frets, que les transporteurs seront contraints de facturer à leurs clients. Ce coût supplémentaire sera insupportable pour les entreprises malagasy se trouvant confrontées à de grandes difficultés après les longues années de crise.
Pire encore, l'APCM rappelle dans une lettre en date du 3 décembre dernier que l'ACD ne constitue ni un pré-requis, ni un instrument de mise en conformité avec le code "International Ship and Port Facility Security (ISPS)" qui a pour objectif de prévenir et détecter les menaces contre les incidents de sûreté. Aucune préparation, aucun préavis pour les opérateurs maritimes, aucune précision sur les vraies fonctions du système n'ont été communiqués par l'Etat par rapport à l'ACD. Les opérateurs sont ainsi unanimes. Ce système n'a tout simplement pas lieu d'être à Madagascar.
L'exportation de Madagascar en chiffres, tous produits confondus, tous pays importateurs confondus: